19 décembre 2012

CAP, BEP, Bac pro... les meilleurs diplômes professionnels pour éviter le chômage


Retrouvez la synthèse de Sandrine Chauvin sur le site Capital.fr


© REA
Souvent considérés comme une voie de garage, les CAP et autres bac pro garantissent un accès plus facile à un emploi stable. Encore faut-il choisir la bonne spécialité... Car les débouchés varient énormément d'une filière à l'autre.

Le diplôme reste un sérieux rempart contre le chômage, surtout en période de crise. "Même les secteurs en tension du fait du turn-over ne recrutent plus de jeunes sans diplôme (bâtiment, hôtellerie)", prévient le Céreq dans une récente étude sur l'enseignement secondaire professionnel. Résultat : 41% des non-diplômés pointent à Pôle emploi, contre 24% des jeunes ayant un CAP ou un BEP, 13% des bacheliers professionnels.

Mais les débouchés varient énormément selon la filière choisie. Le taux de chômage des jeunes sortis de l'enseignement professionnel secondaire varie ainsi de 3% à 45% selon la spécialité. Le secteur de la santé est celui qui affiche le taux de chômage le plus bas, à seulement 3% pour les diplômés d'un CAP ou d'un BEP, 8% après un bac pro ou un brevet professionnel (BP). Il tombe même à 1% pour ceux qui ont réussi à décrocher un BP dans le travail du bois. Les diplômés exerçant un métier réglementé comme la coiffure ou l'esthétique tirent aussi plutôt bien leur épingle du jeu.

Pour les autres, en revanche, l'insertion professionnelle s'avère plus compliquée. Moins de 60% des jeunes formés aux métiers du livre, de l'image et du son, du secrétariat, de l'accueil-hôtellerie-tourisme, du commerce, des services à la collectivité et de la comptabilité ont décroché un emploi stable. Les établissements commencent à s'en rendre compte et évitent d'orienter leurs élèves dans ces filières sans avenir. Ainsi, les inscriptions en formation comptabilité ont chuté de 38% et de 28% en secrétariat bureautique.

Bac pro ou pas ?

Autre enseignement de cette étude du Céreq : si, en règle générale, les diplômés les plus élevés tels que le bac pro et le BP garantissent de meilleurs débouchés que les CAP et autres BEP, cette règle ne vaut pas dans tous les secteurs d'activité. Par exemple, dans le gros oeuvre du bâtiment, un CAP suffit : 3 ans après leur cursus, 90% des diplômés occupent ainsi un CDI.

A l'inverse, dans les secteurs moins porteurs - en particulier dans le secrétariat-bureautique, comptabilité et commerce -, le niveau bac ne suffit plus. L'idéal est de compléter son cursus par un BTS pour des postes de type aide-comptable.

Côté rémunération, les diplômés des filières professionnelles gagnent en moyenne 1.200 euros net par mois. Soit à peine plus que le Smic. Pour les mieux rémunérés, le salaire mensuel médian atteint 1.520 euros par mois pour les titulaires d'un bac pro ou d'un BP en génie climatique.


Taux de chômage et rémunération des diplômés, 3 ans après un CAP-BEP, Bac pro-Brevet professionnel-Brevet de Technicien, filière par filière

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