Retrouvez la synthèse de Sandrine Chauvin sur le site Capital.fr
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Souvent considérés comme une voie de garage, les CAP et autres bac pro
garantissent un accès plus facile à un emploi stable. Encore faut-il
choisir la bonne spécialité... Car les débouchés varient énormément
d'une filière à l'autre.
Le diplôme reste un sérieux rempart contre le chômage, surtout en
période de crise. "Même les secteurs en tension du fait du turn-over ne
recrutent plus de jeunes sans diplôme (bâtiment, hôtellerie)", prévient
le Céreq dans une récente étude sur l'enseignement secondaire
professionnel. Résultat : 41% des non-diplômés pointent à Pôle emploi,
contre 24% des jeunes ayant un CAP ou un BEP, 13% des bacheliers
professionnels.
Mais les débouchés varient énormément selon la filière choisie. Le taux
de chômage des jeunes sortis de l'enseignement professionnel secondaire
varie ainsi de 3% à 45% selon la spécialité. Le secteur de la santé est
celui qui affiche le taux de chômage le plus bas, à seulement 3% pour
les diplômés d'un CAP ou d'un BEP, 8% après un bac pro ou un brevet
professionnel (BP). Il tombe même à 1% pour ceux qui ont réussi à
décrocher un BP dans le travail du bois. Les diplômés exerçant un métier
réglementé comme la coiffure ou l'esthétique tirent aussi plutôt bien
leur épingle du jeu.
Pour les autres, en revanche, l'insertion professionnelle s'avère plus
compliquée. Moins de 60% des jeunes formés aux métiers du livre, de
l'image et du son, du secrétariat, de l'accueil-hôtellerie-tourisme, du
commerce, des services à la collectivité et de la comptabilité ont
décroché un emploi stable. Les établissements commencent à s'en rendre
compte et évitent d'orienter leurs élèves dans ces filières sans avenir.
Ainsi, les inscriptions en formation comptabilité ont chuté de 38% et
de 28% en secrétariat bureautique.
Bac pro ou pas ?
Autre enseignement de cette étude du Céreq : si, en règle générale, les
diplômés les plus élevés tels que le bac pro et le BP garantissent de
meilleurs débouchés que les CAP et autres BEP, cette règle ne vaut pas
dans tous les secteurs d'activité. Par exemple, dans le gros oeuvre du
bâtiment, un CAP suffit : 3 ans après leur cursus, 90% des diplômés
occupent ainsi un CDI.
A l'inverse, dans les secteurs moins porteurs - en particulier dans le
secrétariat-bureautique, comptabilité et commerce -, le niveau bac ne
suffit plus. L'idéal est de compléter son cursus par un BTS pour des
postes de type aide-comptable.
Côté rémunération, les diplômés des filières professionnelles gagnent en
moyenne 1.200 euros net par mois. Soit à peine plus que le Smic. Pour
les mieux rémunérés, le salaire mensuel médian atteint 1.520 euros par
mois pour les titulaires d'un bac pro ou d'un BP en génie climatique.
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