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04 novembre 2012

Le sport: et pourquoi pas aussi au travail ?

A lire, l'article de Ouest-France qui n'est pas sans me rappeler mon passage dans le groupe Club Med:
Faire du sport dans son entreprise avec Club Med Gym


Santé. La pratique du sport bientôt remboursée par la Sécu?


Le sport devrait faire partie des prescriptions médicales prises en charge par la Sécurité sociale, recommande l’Académie de médecine dans un rapport rendu public cette semaine. L’activité physique régulière réduirait entre autre de 30 % les risques d’une mort prématurée.
« Le sport doit faire partie des prescriptions au cabinet médical, au même titre que les antibiotiques, l’aspirine ou les antidépresseurs », déclare le docteur Jacques Bazex, auteur du rapport, dans Le Figaro de vendredi.
Une activité physique régulière a des effets bénéfiques prouvés sur la santé. Avec trois heures par semaine d’activité physique modérée, on réduit de 30 % les risques d’une mort prématurée, mais aussi le retardement de l’âge d’entrée dans la dépendance.
Marcher vite pour mourir vieux
Les bénéfices du sport sont aujourd’hui de plus en plus reconnus médicalement : ils jouent un rôle dans la prévention de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires, dans le suivi de certains cancers et dans la prise en charge des personnes en situation de handicap, relève l’Académie.
Plus surprenant encore, la vitesse de marche serait un bon indicateur de l’espérance de vie du sujet âgé, selon une autre étude : pour un homme âgé de 75 ans, la survie à 10 ans atteindrait 19 % s’il marche à 1,4 km/heure et 87 % s’il marche à 5 km/h.
Les Français à la traîne
Ce sont quelques-uns des nombreux arguments de l’Académie de médecine pour convaincre les Français de tout âge de bouger d’avantage et de rattraper leurs voisins européens. En France, seulement 11 % des filles et 25 % des garçons poursuivent des activités physiques régulières au-delà de 15 ans, contre 33 % en moyenne pour les filles et 43 % pour les garçons dans une étude effectuée en 2010 sur 34 pays européens et nord-américains.
Selon une autre étude européenne remontant à 2002, la France arrivait en avant-dernière position, avec seulement 24 % de sa population suffisamment active contre 44 % aux Pays Bas, 40 % en Allemagne.
Du sport au travail
Un plan en faveur de l’activité physique doit être mis en œuvre dans les semaines qui viennent par le Ministère de la Santé. Dans une note rendue publique mardi, le centre d’analyse stratégique (CAS), cible prioritairement les femmes et les seniors et souligne l’intérêt du sport au travail.
« La sphère professionnelle est encore trop rarement envisagée comme un lieu possible de pratique sportive à des fins de bonne santé » note le CAS qui relève que seulement 13 % font du sport sur leur lieu de travail alors que 43 % y renoncent par manque de temps.

18 juin 2012

Psychologie sociale et nuisances sonores : l’analyse de l’Académie de médecine


Le site du Documentation et d'Information sur le Bruit se fait le relai d'un rapport intéressant sur les méfaits du bruit sur la santé (notamment sur son caractère stressant et fatigant.
Retrouvez l''article sur le site Bruit.fr
L’Académie de médecine a publié un rapport sur « Les nuisances sonores de vois
inage dans l’habitat » rappelant les effets néfastes du bruit sur la santé et présentant des recommandations.
Un groupe de travail de la Commission Santé et Environnement, piloté par Monsieur François Legent, ORL, professeur émérite de la faculté de médecine de Nantes, s’est autosaisi en 2011 de la problématique des nuisances sonores de voisinage dans l’habitat. Ces travaux se concrétisent par un rapport publié le 11 juin 2012, dans lequel les auteurs analysent les enjeux sanitaires liés à cette nuisance et préconisent une série de recommandations, dont la création d'offices «bruit» dans les municipalités.
Le groupe de travail a souhaité auditionner le Centre d’information et de documentation sur le bruit (CIDB), qui reçoit chaque année plusieurs milliers de plaintes concernant le bruit. En 2010, les deux psychologues de l’environnement chargées au CIDB de l’accueil des plaignants, ont mené une étude sur la gêne ressentie, basée sur 975 entretiens téléphoniques. Près de 35% des plaignants évoquent des effets du bruit sur leur santé, dont 34% des perturbations du sommeil, 26% du stress et de la tension nerveuse, 22% de la fatigue, 7% évoquant même un état dépressif.
Bien que le bruit ne soit pas considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une cause directe de maladie mentale, des études suggèrent que le bruit pourrait bien avoir un impact, par le biais notamment des perturbations du sommeil, estiment les auteurs du rapport. Ceux-ci citent également un retentissement sur le système cardiovasculaire, susceptible de faciliter l'installation d'une hypertension artérielle, ainsi que des modifications de sécrétions hormonales (cortisol...), liées au stress, qui ont des répercussions sur le système immunitaire. L'exposition au bruit passe également pour être responsable d'une augmentation des accidents du travail, des internements psychiatriques et d'une surconsommation de somnifères et de sédatifs.
L’Académie Nationale de Médecine constate que la France a fait l’effort de mettre progressivement en place depuis un demi-siècle une réglementation pour lutter contre les nuisances sonores en général, et dans l’habitat en particulier. Mais l’efficacité de cette réglementation abondante montre actuellement ses limites. Elle insiste sur le nécessaire respect de la réglementation acoustique dans les constructions neuves qui ne peut s’obtenir qu’avec des contrôles dont la rareté paraît peu compatible avec l’efficacité, d’autant plus qu’il s’agit de normes d’exigence minimale. Lorsque des modifications sont envisagées dans l’habitat, l’absence de dégradation de la qualité acoustique s’impose; si la jurisprudence confirme cette obligation, aucun texte règlementaire n’en fait état. Il importe de sensibiliser à la qualité acoustique tous les corps de métier qui interviennent dans l’habitat, notamment les architectes. Dans l’amélioration de l’environnement, la part du bruit passe le plus souvent au deuxième plan, loin derrière la performance thermique, alors que l’incidence sanitaire et le poids économique des nuisances sonores sont majeurs. Si le rôle du maire, autorité administrative la plus proche des habitants, a acquis une importance prépondérante avec la création des ARS, il doit mettre son autorité à faciliter l’information des habitants concernant la maîtrise des nuisances sonores de voisinage, à favoriser la médiation, et à mener le plus possible des actions de prévention.
L’Académie nationale de médecine recommande :
- concernant la qualité acoustique de l’habitat :
  • d’ajouter une information sur les performances acoustiques de l’habitat lors des transactions immobilières ;
  • de sensibiliser les architectes et les entreprises intervenant dans l’habitat à la nécessaire qualité acoustique ;
  • de former et qualifier des entreprises de bâtiment pour les travaux d’acoustique de créer un label « qualité acoustique » pour les entreprises intervenant dans l’habitat ; 
  • de faciliter l’offre d’un conseil acoustique pour l’habitat aux particuliers.
- concernant l’aide aux habitants :
  • de créer auprès des municipalités le plus possible d’ « Offices du bruit », à l’image de celui mis en place par la Ville de Toulouse, bien identifiés offrant aux particuliers à la fois une écoute, une aide et une possibilité de médiation ; 
  • d’introduire systématiquement la lutte contre le bruit dans tous les programmes nationaux de promotion de la qualité de vie, en insistant sur la responsabilité individuelle ; 
  • de toujours inclure la maîtrise du bruit lors des campagnes de sensibilisation à l’environnement. 
Très sensible au constat et aux recommandations de l’Académie nationale de médecine, le CIDB est heureux d’avoir anticipé le message concernant le rôle essentiel des villes en lançant, le 3 avril dernier, « Le club Décibel Villes », réseau d’échanges des bonnes pratiques entre les collectivités territoriales qui souhaitent engager des actions d’amélioration de l’environnement sonore et les divers experts porteurs de solutions dans ce domaine.
Groupe de travail «Bruit et santé» de la commission XIV (Santé et Environnement) : Pierre Pène , Jean-François Allilaire, Christian Géraut, Claude Pierre Giudicelli, François Legent (rapporteur), Patrice Tran ba Huy.
Personnes auditionnées par l’Académie nationale de Médecine : Alice Debonnet-Lambert, directrice du CIDB, Gilles Souet, ingénieur principal d’études sanitaires à l’ARS du Centre et Jacques Roland, consultant en acoustique, membre de l’ACNUSA et ancien directeur du département acoustique du CSTB.
Télécharger le rapport (site de l'Académie de médecine)