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01 mai 2014

A lire: Le travail peut-il devenir supportable ?

Sorti le 23/04/14 aux éditions Armand Colin

Le travail demeure une source de plaisir pour certains. Mais, pour trop d’entre nous, il est devenu difficile à supporter. Pour la plupart des travailleurs, il est en tout cas un souci dont aucune condition sociale, aucune position hiérarchique, aucun statut ne mettent complètement à l’abri. Et cela, particulièrement en France.
Faut-il alors transformer les travailleurs ? Peut-on concevoir des organisations salubres ? Peut-on aller vers une performance compatible avec la qualité du travail ? Vers des produits et des façons de produire moins toxiques pour la santé publique ? La santé au travail peut-elle être octroyée ou les travailleurs doivent-ils avoir les moyens de la construire ?
Yves Clot, psychologue du travail, et Michel Gollac, sociologue, confrontent leurs conceptions et celles de leurs disciplines. Leur débat débouche sur une conviction : non seulement le travail peut devenir supportable mais il peut être l’une des sources d’une vitalité retrouvée, d’autres façons d’être soi-même et de vivre ensemble. Une nouvelle liberté est possible si l’entreprise s’ouvre à la démocratie.

Yves Clot est titulaire de la chaire de psychologie du travail du CNAM. Il appartient au CRTD, laboratoire de référence sur les questions de santé au travail.
Michel Gollac a dirigé le laboratoire de sociologie quantitative du CREST. Il a présidé le collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail et codirigé le Groupe d’études sur le travail et la souffrance au travail.

Menu
Ringarder manuellement
Individus en souffrance
La prise en compte des individus : approche conservatrice ou critique ?
Des travailleurs responsables de leur stress ?
Le travailleur, sujet du travail
Agir sur les individus ?
Adapter ou libérer ?
Gouverner par la psychologie
Malheur social, malheur privé
L’entreprise est entrée dans l’écoute
Une science du bonheur ?
Que nous apprennent les suicides au travail ?
Limiter les risques
Vers des organisations salubres ?
Réduire la place du travail dans la vie ?
Pour (et contre) un professionnalisme délibéré
Clinique de l’activité et conscience professionnelle
Obstacle, limites, effets pervers
Le dernier mot ne sera pas dit
Ouvrir le débat plutôt que le conclure
Les institutions de la liberté

Extrait de l'introduction

 En savoir plus: lien

06 septembre 2012

videos: Wilfried LIGNIER, La petite noblesse de l'intelligence. Une sociologie des enfants surdoués

Entretien Wilfried Lignier (1ère partie) par contretempsweb2
Entretien avec Wilfried Lignier (2ème partie) par contretempsweb2
Entretien avec Wilfried Lignier (3ème partie) par contretempsweb2
Wilfried LIGNIER
La petite noblesse de l'intelligence
Une sociologie des enfants surdoués

La Découverte
2012

Présentation de l'éditeur

Ce livre s'attache à dissiper le halo de mystère qui entoure la figure de l'enfant « surdoué». D'où vient-elle ? Comment est-elle devenue, en France, sous le nom de « précocité intellectuelle », une question éducative sérieuse et officielle ? Dans quelle mesure les psychologues reconnaissent-ils cette notion ? Et surtout : qui sont, qu'attendent et que font les parents qui ont aujourd'hui recours au quotient intellectuel (QI) pour attester la grande intelligence de leur(s) enfant(s) ? 
À partir d'une enquête menée notamment auprès de parents, de psychologues et de militants associatifs, ce livre relie l'affirmation de cette petite noblesse de l'intelligence que constituent les enfants surdoués à un double contexte : le développement de pratiques psychologiques privées et l'augmentation de la concurrence au sein de l'école massifiée. 
De façon exemplaire, le cas des surdoués montre comment la psychologie clinique peut fonctionner comme une source légitime de singularisation des enfants dans les secteurs les plus indifférenciés de l'école (de la maternelle au début du collège). Cette singularisation a certes une fonction de réassurance pour des familles qui, bien que plutôt avantagées socialement, sont sujettes à de vives incertitudes éducatives. Mais on ne saurait ignorer les conséquences concrètes qu'a aussi l'anoblissement psychologique : l'institution scolaire se voit pressée d'accorder aux intelligences qui la dépassent les petits privilèges qui leurs sont dus.

Wilfried Lignier, sociologue, enseigne à l’École normale supérieure. Ce livre est tiré de sa thèse, soutenue en 2010.

19 février 2012

Pierre Bourdieu et la psychanalyse

Les études de psychologie incluent souvent de la sociologie durant le premier cycle, occasion d'aborder un auteur dont nous célébrons cette année le 10 anniversaire de sa disparition. Je vous invite à découvrir ou redécouvrir Pierre Bourdieu par le biais de cette liste qui recense les références de Pierre Bourdieu faites au sujet de Sigmund Freud et de la psychanalyse: 

http://pierrebourdieuunhommage.blogspot.com/2012/02/pierre-bourdieu-propos-de-freud.html

17 décembre 2011

"Entreprises pressées, salariés sous pression", journée organisée par Science Po Paris

A l'occasion de ses 20 ans, l’Executive Master « Sociologie de l’entreprise et stratégie de changement » de Sciences Po organise une journée "Entreprises pressées, salariés sous pression" pour comprendre les effets des rationalisations gestionnaires et développer des alternatives créatives, critiques et innovantes.

Présentation de la journée
Il est temps de faire une pause. Une pause pour interpeller les politiques d’entreprises marquées par l’urgence et la course à la performance. Une pause pour partager des réflexions, des savoirs et des pratiques qui permettent de repenser le lien social dans l’entreprise et d’élaborer des alternatives aux recettes de gestion et de management qui dominent le travail contemporain.

Informations pratiques
Date: Jeudi 5 janvier 2012
Lieu: Sciences Po
27 rue Saint-Guillaume
75337 Paris Cedex 07
Les tarifs de la journée (incluant pauses cafés et déjeuner) :
Etudiants et Chômeurs : 30 € - Individuels : 70 € - Institutionnels : 150 €
Site internet:  http://www.pause-laconference.fr/


Les ateliers forum
Les ateliers-forums fonctionnent sur un principe participatif : les échanges s’y construisent sur la base des apports des participants en termes de questionnements, réflexions personnelles, témoignages de pratiques, récits d’intervention, présentation de lectures...
Chaque participant peut choisir lors de l’inscription deux ateliers qu’il souhaite rejoindre (un le matin et un l’après-midi), dans la limite des places disponibles (pour plus de convivialité, chaque atelier est limité à 20 participants).
Vous trouverez ci-dessous la liste des ateliers-forums proposés avec leurs animateurs respectifs.
  • Le socio-manager existe-t-il ?
Yolène Renou, Auditeur, Groupe EDF
Caroline Graille, Directrice Générale, Groupe Atenau SA
Myriam Foucart, Chargée de la prospective stratégique, CARSAT Rhône-Alpes

Pourquoi le manager s’intéresse-t-il à la sociologie ? Curiosité ou nécessité ? Pour servir quelle finalité ? Avec quelle prise de risque ? Et que fera-t-il des résultats qui risquent de déranger l’ordre établi ? Une chose est sûre : le manager qui s’éprend de sociologie est appelé à réinterroger ses pratiques et sa posture d’action.

  • Consultants-sociologues : quelles spécificités ?
Geneviève Trouiller, Consultante, Anact
Lydie Assier, Manager Senior, Sopra Consulting
Philippe Fenot, Consultant, Modeli
Emilienne Falzi, Directeur de projets, Entreprise et Personnel

Dans quelle mesure la sociologie irrigue-t-elle les pratiques de consultance ? Où se loge la spécificité de ces intervenants : dans leur méthodologie, notamment le détour incontournable par le diagnostic, dans les théories du changement qu’ils mobilisent, dans la relation qu’ils entretiennent à leur commanditaire... ?


  • Les DRH ont-ils encore un rôle stratégique à jouer ?
Sophie Guinouet-Bizet, Responsable du réseau RH à l’INSEE
Muriel Siméon, Responsable Développement RH, Croix-Rouge Française
Blaise Barbance, Responsable développement RH, Groupama Rhône-Alpes

Loin du statut « chef du personnel » des années 70, la DRH a acquis un rôle déterminant et sa place dans les plus hautes sphères de la dirigeance, pourtant on peut s’interroger sur sa capacité à incarner sa singularité. Sait-elle promouvoir une conception du « capital » humain dans des entreprises qui ne voient plus que par les outils, procédures et systèmes de gestion ? La sociologie peut-elle l’aider à retrouver une fonction critique et politique ?


  • Se former aux sciences sociales, est-ce bien raisonnable ?
Norbert GIRARD, Chargé de mission, Observatoire de l’Evolution des Métiers de l’Assurance
Olivia Foli, Maître de conférences, CELSA – Université Paris Sorbonne

L’apprentissage des sciences sociales s’inscrit d’abord dans une quête de sens, dans une démarche compréhensive des phénomènes humains, tels qu’ils irriguent tout groupe social. Quel regard réflexif peut-on porter sur les motivations – raisonnables ou non – que représente l’engagement dans ce type de formation ?


  • Négociations, transactions, compromis : où sont les espaces et les acteurs de la médiation au travail ?
Sylvie Dideron, Adjointe de direction et chargée de mission - Service Social Inter-Entreprises
Jean-Marc Rapin, responsable du pôle événements et audiovisuel - Direction de la communication, Pôle emploi

Dans des contextes socio-économiques et politiques fortement marqués par le libéralisme et la concurrence, les entreprises de statut public, privé ou associatif sont confrontées à des processus de privatisation, de fusion ou de rénovation de leur offre de service, qui bouleversent leurs héritages. Comment accompagner le plus démocratiquement possible ces changements ? Quels sont les espaces de médiation à ouvrir pour faire évoluer les métiers et produire de la reconnaissance ?


  • Les demandes d’intervention sociologique : où ? pour qui ? pour quoi ?
Yves Bensaïd, consultant indépendant
Marie-Hélène Cabé, sociologue consultante
Philippe Robert-Tanguy, Consultant, Creac’h Consulting

En recherche constante de flexibilité et de réactivité, les entreprises attendent des consultants des solutions concrètes et une opérationnalité immédiate de leurs actions. Les sociologues peuvent-ils répondre à de telles demandes ? A quelles conditions ? Les décideurs et commanditaires de prestations de conseils s’intéressent-ils aux démarches à forte coloration sociologique et, si oui, dans quel contexte et pour quoi faire ?


  • La crise : vivre avec ou en sortir ?
Philippe Fénot, consultant Modeli
Alain Fredaigue, MSF
Philippe Olivier, Consultant, Un bureau dans la Serre
Vincent Moreau, Directeur d’association

Affaiblissement du lien social, perte de sens, disparition de la confiance… certains changements engendrent des crises organisationnelles durables. Faut-il apprendre à vivre avec durablement ? Quand et comment peut-on en sortir ? De l’intérieur ou en s’appuyant sur une intervention extérieure ?


  • Les sociologues et l’entreprise 2.0
Carol Dubois, co-fondatrice de Diagnose-TIC
Grégory Lévis, co-fondateur de Diagnose-TIC
Olivier Tonnelier, architecte Systèmes d’information, Arismore Messageries, médias sociaux, internet mobile, outils collaboratifs… les technologies de l’information et de la communication n’en finissent plus de coloniser la sphère professionnelle, transformant les organisations, les métiers, les modes de coopération. Les sciences sociales peuvent-elles contribuer à améliorer l’intégration de ces nouvelles technologies et en faciliter l’appropriation ?


  • Au secours ! mon responsable de com’ fait de la sociologie
Françoise Niemtchinow, Déléguée Stratégie et Communication, GDF Suez
Stéphanie Dupouy, Responsable de la communication de la Cpam de Paris
Jacques Viers, Vice-Président de l’APSE, membre de l’AFCI
Françoise Plet-Servant, Directrice de la Communication, Campus Condorcet

Le communicant est un grand spécialiste du double jeu : à la fois relais de la stratégie de la direction et en distance critique pour jouer son rôle de conseil et « renvoyer le monde » aux dirigeants. Quelles ressources la sociologie des entreprises lui apporte-t-elle pour mener à bien cette mission qui tient du grand écart ?


  • Y a-t-il une place pour les sociologues au chevet du travail ?
Dominique Démaret, sociologue consultante, Futur Antérieur
Luc Lefèvre, Responsable Mission Interne Risques Psychosociaux, CDC
Marc Viel, conseiller en prévention des risques professionnels à la Mutualité Sociale Agricole
Véronique Pauly, conseil RH, EDF

Face à l’ampleur et à l’hypermédiatisation des risques psychosociaux, de nombreux acteurs internes et externes à l’organisation se proclament seuls compétents pour intervenir. Peut-on espérer que les sciences sociales dépassent leurs querelles intestines et se penchent de façon concertée sur l’enjeu essentiel que constitue le « mal-être au travail » ? Que peuvent apporter les sociologues sur ce sujet ?


  • Le service public est-il soluble dans la RGPP ?
François Granier, chercheur associé, Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique
Ken Fukuhara, conseiller en stratégie, Pôle Emploi
Eric de Lannoy, chef de service, direction des services administratifs et financiers du Premier ministre

La modernisation des services publics impulsée par la RGPP provoque des situations de grandes perturbations mêlant des sentiments de perte de repères et de sens, d’insécurité et de fatalisme. Comment en comprendre les effets ? Peut-on accompagner ces processus ? Quel peut être le rôle des cadres de terrain et à quelles conditions peuvent-ils se mobiliser ?


  • Faut-il internaliser la fonction d’accompagnement du changement ?
Muriel Martinez, consultante interne, SNCF

Certaines entreprises en proie à de nombreux bouleversements et projets de transformation successifs ont développé des réflexes de partenariat avec des cabinets de conseils pour se faire accompagner. D’autres organisations choisissent de faire de l’accompagnement du changement une compétence managériale supplémentaire ou encore un métier à part entière. Ces orientations sont elles antinomiques ou complémentaires ? Quel est l’apport spécifique des consultants internes ?


  • Je lis de la sociologie et alors ?
Dominique Martin, Sociologue émérite

Un atelier-forum pas comme les autres : Dominique Martin anime, autour d’un café, un atelier de réflexion et de partage sur la lecture des sciences sociales. Vous pourrez également consulter en libre accès revues, ouvrages et mémoires produits par les étudiants du master.


  • Evolution professionnelle et trajectoire de vie : quelle sociologie pour l’action personnelle ?
Gérard Gallienne, Professeur au Celsa et à Sciences Po
Eliza Madhavy, responsable du Pôle immobilisation- Direction Financière EDF

Le changement organisationnel semble souvent menacer l’évolution professionnelle alors que, peut-être, analysé à bonne distance, il pourrait fournir un tremplin à de nouveaux choix (bifurcation, reconversion...). Viser un nouvel horizon de sa trajectoire personnelle se révèle complexe et malaisé : du questionnement intime au regard souvent dubitatif et figé que portent les autres, c’est tout un cheminement de pensée et un approfondissement des raisons de nos choix qui doit se constituer pour oser mettre en œuvre ce qui peut devenir une mutation identitaire. La sociologie,qui s’est déployée dans la compréhension des phénomènes collectifs, peut aussi éclairer l’action personnelle en instaurant le Sujet comme acteur de sa propre trajectoire de vie.


  • Sociologues et Gestionnaires : rivalité et/ou complémentarité ?
Enrique Muzard, Directeur Délégué chez AACC
Patricia Michel, Administratrice, Théâtre national La Colline

Les bouleversements et crises que traversent les entreprises contemporaines ne sont pas sans lien avec l’inflation de l’activité prescriptive et normative des gestionnaires. Dans un contexte de compétitivité, d’efficacité, de rapidité, le gestionnaire trouve-t-il le temps d’échapper à la simple réactivité ? Peut-il, nourri de ses échanges avec le sociologue, élaborer d’autres manières de concevoir et déployer les outils de gestion ?

Programme
8h30 : Accueil
9h00 : Introduction
9h30-11h30 : Ateliers-forums (cliquez ici pour découvrir les ateliers proposés)
12h00-13h00 : Conférence plénière Résister à l’agitation : oser le détour par les sciences sociales.
Regards croisés sur l’utilité des sciences sociales
dans les organisations et les parcours professionnels :
Bernard Blanc, Directeur Général AQUITANIS, office public de l’habitat de la communauté urbaine de Bordeaux
Jean-Noël Freixinos, Directeur de l’emploi et de la formation professionnelle au Conseil Régional Pays de la Loire
Loic Hislaire, DRH de la SNCF EPIC
Gabrielle Simon, chargée de mission au cabinet de la direction générale de Pôle Emploi, en charge de la question des IPR
13h00-13h15 : Détour ludique et artistique
Performance Slam du duo UnDeuxGround de la compagnie Gertrude II
13h15-14h30 : Déjeuner autour d’un buffet
14h30-16h30 : Ateliers-forums (cliquez ici pour découvrir les ateliers proposés)
17h00-18h00 : Conférence plénière Changer d’angle : regards croisés sur les pratiques
d’intervention.
Entre clinique, critique et expertise, quelles postures, quels points de vues, quelle éthique, soutiennent l’engagement des praticiens dans l’intervention ?

François Hubault, ergonome et maître de conférence à l’Université Paris1 Panthéon - Sorbonne
Florence Giust Desprairies, psychosociologue, intervenante-chercheur clinicienne et professeur à Paris 7 en psychosociologie
Marc Uhalde, sociologue, chercheur au Lise (CNAM-CNRS), co-directeur de l’Executive Master "Sociologie de l’entreprise et stratégie de changement"
18h00-18h30 : Détour ludique et artistique
Performance Slam du duo UnDeuxGround de la compagnie Gertrude II
  

22 décembre 2010

video, sociologie: Michel Bozon, Les usages sociaux des enquêtes sur la sexualité

conférence de Michel Bozon, Contextes et usages sociaux des enquêtes sur la sexualité.
L'exemple de l'enquête CSF La rencontre était animée par Pierre Mercklé.
La section de sociologie de l'ENS-LSH de Lyon a accueilli le 21 janvier 2010, Michel Bozon, directeur de recherches en soicologie à l'INED.


Enquête sur la sexualité en France
Pratiques, genre et santé

Nathalie BAJOS, Michel BOZON
coordination Nathalie Beltzer
La Découverte
2008





Présentation de l'éditeur
Le paysage de la sexualité est en pleine transformation. L’enquête « Contexte de la sexualité en France », réalisée en 2006, a pris la mesure de ces changements et a relevé un véritable défi scientifique et éthique. Les pratiques et les relations sexuelles, le plaisir et les désaccords entre partenaires y ont été explorés à divers âges, ainsi que les représentations de la sexualité et les conditions de vie.
Douze mille personnes ont accepté de participer à cette recherche et de parler de leurs différents partenaires, de leurs pratiques sexuelles, hétérosexuelles et homosexuelles, des rencontres par Internet, des phases de la vie sans activité sexuelle, des violences subies, de leurs difficultés sexuelles, du recours au viagra… Les enjeux de santé liés à la sexualité, tels que les infections sexuellement transmissibles et l’infection à VIH en particulier, sont aussi abordés, de même que les retentissements des problèmes de santé sur la vie sexuelle.
La question de l’asymétrie persistante en matière de sexualité entre femmes et hommes est un des thèmes centraux de l’ouvrage. Celle-ci est une des expressions des inégalités entre sexes qui prévalent dans le monde social (travail, famille, vie publique). Et l’opposition normative, sans cesse reformulée, entre une sexualité affective et un désir sexuel impérieux produit des exigences contradictoires qui rendent plus difficile l’adoption de pratiques préventives, notamment pour les femmes.
L’ouvrage s’adresse à tous celles et ceux, chercheurs, notamment en sciences sociales et humaines, professeurs, étudiants, acteurs politiques, médecins, psychologues, et citoyens qui s’intéressent à la sexualité et à la santé.


Michel Bozon
Sociologie de la sexualité (2ème édition refondue)
Armand Colin
2009




Présentation de l'éditeur
La sexualité ne s’identifie plus à la procréation, au mariage et à l’hétérosexualité, et les institutions ne contrôlent plus la morale publique. Plus qu’à une libération sexuelle, ces évolutions correspondent à une diversification des trajectoires individuelles et à une prolifération des discours et des images, qui obligent chacun à élaborer lui-même sa ligne de conduite.
La médicalisation participe de ces transformations.
Cette nouvelle édition s’appuie notamment sur les résultats de la dernière enquête sur la sexualité en France, confrontés à ceux d’autres pays. Elle intègre l’approche de la théorie queer et analyse la mondialisation du désir. L’ouvrage montre aussi la persistance dans les rapports amoureux d’une dissymétrie de genre, que le sens commun continue d’attribuer à des différences indépassables entre femmes et hommes.

Michel Bozon, sociologue, est directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques (Ined).

11 décembre 2010

en ligne: Savoir/Agir N°8, Social de crise, social en crise



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éditorial

Vers une société de défiance, par Frédéric Lebaron

Dossier

Social de crise, social en crise
Jeter le bébé pour garder l’eau du bain  ? Petit bréviaire du croyant néolibéral par temps d’apocalypse capitaliste, par Frédéric Pierru
La crise et ses haruspices  : les mots et les maux des Français, par Patrick Lehingue
La crise sociale à la lumière des « nouveaux indicateurs de richesse », par Frédéric Lebaron
Les indicateurs économiques alternatifs. L’exemple du Bip 40, par Pierre Concialdi
Le surendettement. L’endettement des ménages à la française, par Christian de Montlibert
En deçà de l’emploi, en deçà du logement  : des écueils pour l’insertion, par Jean-Marie Firdion
Improbable  ? La mobilisation des « immigrés » en temps de crise, par Choukri Hmed
Contrainte budgétaire, accès aux soins et inégalités sociales de santé, par Nicolas Belorgey

Grand entretien

De la question des statuts des enseignants à celle de l’avenir de l’enseignement supérieur, plus de trois mois de lutte

Paroles

« Je ne me sentais pas à ma place »  : héritage militant, ascension sociale par l’école et sens des limites, par Thomas Depecker

La rhétorique réactionnaire

Moraliser le capitalisme…, par Gérard Mauger

Chronique de la gauche de gauche

Gauche de gauche et mouvement social en Europe, par Louis Weber

Actualité

En quête du postcolonial. La crise des Antilles françaises et après…, par Silyane Larcher

Europe

La Confédération européenne des syndicats, un acteur social de basse intensité, par Jean-Marie Pernot

Politiques d’ailleurs

La révolution maoïste au Népal : un combat d’artistes, par Marie Lecomte-Tilouine

Culture

Le temps, l’espace, la raison
Pierre Bergounioux, Une chambre en Hollande, Éditions Verdier, 2009 Gérard Mauger

03 novembre 2010

Résistance et Altérité : de l'individuel au collectif - Neuvièmes Journées d'étude en psychologie sociale organisées par l'UBO de Brest (Anne Quélennec, psychologue Quimper)

Un séminaire au programme alléchant est organisé par l'Université de Bretagne Occidentale dans deux semaines.

Les 18 et 19 novembre, sociologues et psychosociologues de tous horizons viendront débattre de la question de la notion de résistance dans les locaux brestois de l'Université.


Voici les thèmes qui seront abordés:
  • Résistance au politique - politique de résistance
  • Femme en politique: pourquoi les hommes résistent ?
  • Lutter pour la mémoire: les formes de résistance dans la commémoration de l'esclavage en France
  • Le projet d'enfant dans un couple homoparental: rupture et recomposition de modèles familiaux
  • Evaluation du degré de conformité aux rôles conjugaux et effets des labels de sexe
  • Résistance au genre, résistance des genres: l'homme enceint-e
  • Travail de résistance, résistance au travail
  • Travailler et résister: quels enjeux pour la psychodynamique du travail ?
  •  Résistance au travail: du collectif à l'individuel
  • Conflit, résistance et similarité
  • Résistance au changement, changement par la résistance
  • Prise en compte des résistances dans l'application des politiques de développement durable au niveau local
  • Information et prévenance des risques dans le voisinage d'installations dangereuses
  • "C'était mieux avant..." une nostalgie innovante
Pour connaître le programme détaillé, je vous invite à suivre ce lien.
Les conférences se dérouleront à la Faculté des Lettres et Sciences humaines : Salle des thèses - UBO Brest

Pour plus d'informations, rendez-vous directement sur le site de l'UBO.

24 août 2010

Pour sourire: voilà mesdames pourquoi ils faut se réjouir de la discrimination salariale (Cabinet Quélennec, psychologie sociale, Quimper)

Voilà une étude bien navrante, d'autant plus affligeante d'ailleurs, qu'elle a été menée par une femme. Une chercheuse américaine vient en effet de démontrer après 6 ans d'études que pour s'assurer la fidélité de son conjoint, il faut ne pas menacer sa virilité en gagnant moins que lui. Et pas simplement un peu moins car l'étude est formelle: il faut être à un niveau équivalent à 75% du salaire de son conjoint. Au delà, on est castratrice, en deçà, on risque de voir Monsieur s'investir davantage dans le travail, être absent plus souvent, multipliant les occasions d'aller voir ailleurs. Bien sûr, l'étude explique que ces Messieurs n'ont pas à s'inquièter, ils peuvent gagner plus que nous sans qu'on les trompe...

Pour aller plus loin dans l'analyse, je vous suggère la lecture de cet article qui pose à mon avis de bien meilleures questions: pourquoi avoir de l'argent (ou une grosse voiture, un portable dernier cri, une Rolex, ou un gros avion) est associé à la virilité dans les sociétés occidentales ? Pourquoi est-il ancré dans les mentalités qu'un couple normal est celui où Monsieur gagne plus ? Une femme ambitieuse et brillante est-elle condamnée à vivre seule ou trompée ?

L'article évoque un excellent ouvrage à lire absolument: La Domination Masculine de Pierre Bourdieu.