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06 mai 2012

A lire: Interview de PHILIPPE PELTIER « Échec scolaire plus important dans les familles nombreuses »

L'échec scolaire et le chômage ne sont pas une fatalité. Néanmoins, de nombreux facteurs vont jouer sur la trajectoire de chaque individu. Etre bien orienté, en s'appuyant sur ses points forts, ses qualités,ses centres d'intérêt demeure plus que jamais une nécessité.


Lire l'interview sur le site de l'Est Républicain.

Phillipe Peltier.  Photo Daniel WAMBACH
Phillipe Peltier. Photo Daniel WAMBACH
  • Phillipe Peltier.  Photo Daniel WAMBACH
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Les thèses de feu Pierre Bourdieu, le pape de la sociologie française sur la reproduction des élites de génération en génération, restent malheureusement encore très pertinentes. La preuve avec les conclusions de l’enquête réalisée en 2011 sur l’orientation des jeunes Meusiens rendue publique à la chambre de commerce et de l’industrie de Bar-le-Duc. Entretien avec son rédacteur, Philippe Peltier, le chef de service de la mission institutionnelle de l’association.
- Quel était le but de cette enquête ?
Déterminer avec des données statistiques précises, le rôle des parents dans le suivi des études de leurs enfants selon leur diplôme et leur appartenance à telle ou telle classe sociale. Ainsi que l’idée qu’ils se font du mécanisme de l’orientation.
- Comment vous y êtes-vous pris ?
L’UDAF a envoyé à 3.000 foyers meusiens tirés au sort un questionnaire à remplir par les parents au sujet de l’orientation de leurs enfants. Nous avons eu un bon taux de retour, plus de 500 familles nous ont renvoyé le document. À noter que ce sont les couples dans une écrasante majorité qui ont répondu au questionnaire, à 87 % contre 13 % pour les familles monoparentales. Ce sont les mères de famille qui ont rédigé les réponses à 87 %. Il faut sans doute y voir un intérêt plus prononcé des femmes pour l’orientation sociale de leur progéniture.
- Quelles conclusions en tirez-vous ?
Les facteurs sociaux, culturels et familiaux influent grandement sur le processus d’orientation scolaire. Notre enquête révèle que le nombre d’enfants ayant rencontré des difficultés scolaires décroît à mesure que la CSP (catégorie socioprofessionnelle) croît. Un chiffre résume bien cet état de fait : 4 enfants sur 10 d’ouvriers ou employés éprouvent des difficultés à l’école, moitié moins chez les familles de cadres sup’ou de professions libérales. Autre élément remarquable : les problèmes de résultats en milieu scolaire sont aussi plus importants dans les familles nombreuses. Dans celles avec de plus de deux enfants, l’échec scolaire est deux fois plus marqué que dans les familles avec un seul enfant. L’enquête indique aussi que les parents les mieux informés sur le mécanisme de l’orientation jouent un rôle plus important auprès de leurs enfants pour faire les bons choix pour l’avenir professionnel de ces derniers. C’est déterminant pour que les jeunes réussissent leurs études.
Propos recueillis par Sébastien GIRARDEL

Pour approfondir la question:

19 février 2012

Pierre Bourdieu et la psychanalyse

Les études de psychologie incluent souvent de la sociologie durant le premier cycle, occasion d'aborder un auteur dont nous célébrons cette année le 10 anniversaire de sa disparition. Je vous invite à découvrir ou redécouvrir Pierre Bourdieu par le biais de cette liste qui recense les références de Pierre Bourdieu faites au sujet de Sigmund Freud et de la psychanalyse: 

http://pierrebourdieuunhommage.blogspot.com/2012/02/pierre-bourdieu-propos-de-freud.html

24 août 2010

Pour sourire: voilà mesdames pourquoi ils faut se réjouir de la discrimination salariale (Cabinet Quélennec, psychologie sociale, Quimper)

Voilà une étude bien navrante, d'autant plus affligeante d'ailleurs, qu'elle a été menée par une femme. Une chercheuse américaine vient en effet de démontrer après 6 ans d'études que pour s'assurer la fidélité de son conjoint, il faut ne pas menacer sa virilité en gagnant moins que lui. Et pas simplement un peu moins car l'étude est formelle: il faut être à un niveau équivalent à 75% du salaire de son conjoint. Au delà, on est castratrice, en deçà, on risque de voir Monsieur s'investir davantage dans le travail, être absent plus souvent, multipliant les occasions d'aller voir ailleurs. Bien sûr, l'étude explique que ces Messieurs n'ont pas à s'inquièter, ils peuvent gagner plus que nous sans qu'on les trompe...

Pour aller plus loin dans l'analyse, je vous suggère la lecture de cet article qui pose à mon avis de bien meilleures questions: pourquoi avoir de l'argent (ou une grosse voiture, un portable dernier cri, une Rolex, ou un gros avion) est associé à la virilité dans les sociétés occidentales ? Pourquoi est-il ancré dans les mentalités qu'un couple normal est celui où Monsieur gagne plus ? Une femme ambitieuse et brillante est-elle condamnée à vivre seule ou trompée ?

L'article évoque un excellent ouvrage à lire absolument: La Domination Masculine de Pierre Bourdieu.