Lire l'article de Manuela Estel sur le site Cosmopolitan
Elle a eu
l'honneur d'écrire au stylo plume dès le CP (#LifeGoal), elle répond
parfaitement aux questions du prof, elle rapporte ses bulletins
trimestriels à la maison la tête haute, elle réussit son Bac avec
mention Très Bien : on vous présente la bonne élève. Glorifiée tout au
long de sa carrière scolaire, elle se destine forcément à une carrière
professionnelle brillante. Ou pas. Car passées les années
universitaires, la super bonne élève devient un syndrome, un complexe,
une posture handicapante. Décryptage.
La bonne élève a
récolté toutes les images de la maîtresse, toutes les félicitations du
jury, toutes les bonnes notes. Aucune leçon ne lui a fait défaut, aucune
consigne ne lui a échappé. Et voilà qu'on parle de syndrome de la bonne élève !
Comment être bonne élève peut-il basculer dans la pathologique ?
Pire, elle n'évolue que très peu dans son poste et se destine, malgré elle, à une carrière médiocre. Tandis que des collègues moins disciplinés et au plus grand culot semblent gravir les échelons beaucoup plus vite qu'elle.
Transposez cette attitude au monde de l'entreprise.
La bonne élève exécute. Parfaitement. Elle obéit et accomplit ses missions en temps et en heure, elle a même eu le temps de justifier ses textes dans le Powerpoint et de corriger une virgule inopportune. Mais l'école ne lui a pas appris (ou si peu) à être originale, à tester, oser, proposer, inventer.
Résultat ? Elle est cantonnée au rôle d'éternelle numéro 2, n'est jamais perçue par ses collègues et sa hiérarchie comme un leader et ne parvient presque jamais à s'épanouir au travail. "Elle qui était si bonne élève !"
- La bonne élève dit oui à toutes les tâches qui s'ajoutent, par peur d'être prise pour une tire-au-flanc ou de déplaire ;
- La bonne élève est perfectionniste : elle s'applique, elle en fait plus qu'on lui demande ; elle est laborieuse ;
- La bonne élève attend systématiquement de son ou sa supérieur des félicitations et des encouragements, vieille réminiscence de ses "bonnes notes" ;
- La bonne élève n'exprime pas ses doutes et mécontentements au travail, du moins jamais face aux intéressés, pour ne pas les blesser ;
Dans le pire des cas, ce cocktail qui associe 1. un travail très appliqué, 2. un manque de reconnaissance et 3. une incapacité à s'imposer, peut mener au burn out. Car en réalité, la bonne élève passe les intérêts de tout le monde avant les siens.
Son meilleur conseil, c'est donc d'apprendre à dire non. Chose qu'on ne nous apprend pas du tout à l'école, et qu'on qualifie même de malpoli.
Mais pour dire un non constructif, il faut avant tout définir ses priorités. "N'oubliez pas de vous demander régulièrement ce qui vous rend heureuse et pourquoi vous faites les choses", rappelle Mathilde Lacombe.
"Sinon, le risque est de se laisser détourner de ses propres objectifs au point de ne plus savoir qui l'on est ni ce que l'on veut."
Dans un billet sur le blog du programme EVE sur le leadership féminin, l'auteure et chef d'entreprise Marie Donzel préconise de s'inspirer des Malheurs de Sophie, de la Comtesse de Ségur.
L'héroïne y est présentée en surface comme un "garçon manqué" qui enchaine les bêtises. Mais en filigrane, elle représente la curiosité, l'expérimentation, l'aventure. En contournant les règles, elle apprend finalement bien davantage que ses cousines bien sous tout rapport.
Marie Donzel évoque "une ode en creux à l’esprit de liberté et à la force des insoumises !"
Alors pour dire stop à son attitude de parfaite première de la classe, il faut dire non, prendre la parole, oser se lancer, innover, prendre des risques... même si ça implique d'essuyer quelques mauvaises notes !
Comment être bonne élève peut-il basculer dans la pathologique ?
Qu’est-ce que le syndrome de la bonne élève ?
- Bonne élève à l'école vs. bonne élève au travail.
Pire, elle n'évolue que très peu dans son poste et se destine, malgré elle, à une carrière médiocre. Tandis que des collègues moins disciplinés et au plus grand culot semblent gravir les échelons beaucoup plus vite qu'elle.
La bonne élève a appris à répondre parfaitement aux attentes... pas à être originale !En cause ? Son attitude, justement. À l'école, la bonne élève a appris à lever la main et à attendre qu'on lui accorde la parole ; à "reprendre les termes de la question" avant de formuler une réponse (nostalgie !) ; à réciter par coeur le théorème de Pythagore, bref, à répondre parfaitement aux attentes.
Transposez cette attitude au monde de l'entreprise.
La bonne élève exécute. Parfaitement. Elle obéit et accomplit ses missions en temps et en heure, elle a même eu le temps de justifier ses textes dans le Powerpoint et de corriger une virgule inopportune. Mais l'école ne lui a pas appris (ou si peu) à être originale, à tester, oser, proposer, inventer.
Résultat ? Elle est cantonnée au rôle d'éternelle numéro 2, n'est jamais perçue par ses collègues et sa hiérarchie comme un leader et ne parvient presque jamais à s'épanouir au travail. "Elle qui était si bonne élève !"
Quand la posture de la bonne élève mène au burn-out
Le problème principal de la bonne élève en entreprise, c'est sa posture vis-à-vis de sa hiérarchie, qui s'exprime sur plusieurs plans :- La bonne élève dit oui à toutes les tâches qui s'ajoutent, par peur d'être prise pour une tire-au-flanc ou de déplaire ;
- La bonne élève est perfectionniste : elle s'applique, elle en fait plus qu'on lui demande ; elle est laborieuse ;
- La bonne élève attend systématiquement de son ou sa supérieur des félicitations et des encouragements, vieille réminiscence de ses "bonnes notes" ;
- La bonne élève n'exprime pas ses doutes et mécontentements au travail, du moins jamais face aux intéressés, pour ne pas les blesser ;
La bonne élève passe les intérêts de tout le monde avant les siens.Cette posture a deux conséquences : d'abord, à ne pas savoir dire non et à vouloir tout bien faire, on s'épuise à la tâche et on se laisse avoir par le stress au travail. Ensuite, à attendre des "bravos" à chaque mission accomplie, on ne peut qu'être déçue et se sentir dévalorisée.
Dans le pire des cas, ce cocktail qui associe 1. un travail très appliqué, 2. un manque de reconnaissance et 3. une incapacité à s'imposer, peut mener au burn out. Car en réalité, la bonne élève passe les intérêts de tout le monde avant les siens.
Comment se libérer du complexe de la bonne élève ?
- Définir ses priorités et apprendre à refuser des missions.
Son meilleur conseil, c'est donc d'apprendre à dire non. Chose qu'on ne nous apprend pas du tout à l'école, et qu'on qualifie même de malpoli.
Mais pour dire un non constructif, il faut avant tout définir ses priorités. "N'oubliez pas de vous demander régulièrement ce qui vous rend heureuse et pourquoi vous faites les choses", rappelle Mathilde Lacombe.
"Sinon, le risque est de se laisser détourner de ses propres objectifs au point de ne plus savoir qui l'on est ni ce que l'on veut."
- Jouer l'élève rebelle.
Dans un billet sur le blog du programme EVE sur le leadership féminin, l'auteure et chef d'entreprise Marie Donzel préconise de s'inspirer des Malheurs de Sophie, de la Comtesse de Ségur.
L'héroïne y est présentée en surface comme un "garçon manqué" qui enchaine les bêtises. Mais en filigrane, elle représente la curiosité, l'expérimentation, l'aventure. En contournant les règles, elle apprend finalement bien davantage que ses cousines bien sous tout rapport.
Marie Donzel évoque "une ode en creux à l’esprit de liberté et à la force des insoumises !"
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