Venant de voir deux articles en 24 heures portant sur l'insertion professionnelle des personnes souffrant de pathologies mentales, je trouve intéressant de les présenter, notamment pour rappeler leur employabilité et souligner l'importance d'une activité professionnelle pour tout individu. Rappelons pour cela un paragraphe du site Dicopsy (dictionnaire de psychologie en ligne) : « Le travail
permet également à l'être humain d'améliorer ou de maintenir
ses capacités de socialisation (horaires de vie plus
réguliers, respect des convenances sociales, hygiène plus stricte,
etc...). C'est en partie pour cette raison qu'il est souvent proposé
aux handicapés mentaux ou physiques de pratiquer une
activité professionnelle car même si leur activité n'est pas
forcément rentable sur le plan économique, elle présente un réel
intérêt thérapeutique. Il en va de même pour les détenus qui
retrouvent ainsi des capacités nécessaires à leur
future réinsertion sociale. »
Les 10 métiers où l'on trouve le plus de psychopathes
Le HuffPost | Publication: 08/11/2012
Kevin Dutton sait pourtant de quoi il parle. Franc-tireur de l'analyse des psychopathes, il en est l'un des principaux vulgarisateur dans le monde anglo-saxon et dirige une grande enquête nationale sur les psychopathes en Grande-Bretagne, tout cela pour mieux déterminer qui ils sont. Car sa grande thèse, c'est que les psychopathes ne sont pas tous des meurtriers.
D'après le site Psychologies.com, la psychopathie concerne 3% des hommes et 1% des femmes. Les psychopathes sont donc bien plus nombreux qu'on le croit. Et à en juger par la liste des métiers où on en recense le plus, ils sont clairement parmi nous.
Mais commençons par les 10 métiers où l'on trouve le moins de psychopathes: Aide soignant, infirmière, psychothérapeute, artisan, esthéticien/styliste, enseignant, artiste, médecin et comptable.
Ces professions impliquent du rapport humain et nécessitent une implication émotionnelle tout en offrant peu de pouvoir. De par leur nature, les psychopathes ne seraient pas attirés par ces métiers. En revanche, les situations qui impliquent de prendre des décisions précises, détachées des émotions leur vont très bien. Pas étonnant lorsqu'on sait que les symptômes de la psychopathie regroupent l'indifférence, l'irresponsabilité, l'absence de culpabilité et l’asociabilité.
De quoi expliquer le pourquoi du comment des 10 métiers où l'on trouve le plus de psychopathes:
Il n'existe aucun consensus concernant le critère symptomatique et de nombreuses discussions sont établies concernant les causes éventuelles et des possibilités de traitements. Malgré les termes similaires, les psychopathes sont rarement psychotiques. Les psychopathes ne sont pas tous violents; ils utilisent la manipulation pour obtenir ce qu'ils souhaitent. En général, ce sont des individus qui se soucient de ce que les autres pensent d'eux et les utilisent pour atteindre leur but.
La thèse de Kevin Dutton, mais aussi d'autres psychologues, est que la psychopathie se caractérise plus par des tendances à, que par une nature propre aux psychopathes. Pour résumer, on pourrait dire qu'on ne naît pas psychopathe, on le devient, même si certains individus peuvent être prédisposés à développer tel ou tel type de comportement.
Psychiatrie : un club pour revivre
Par Martine Perez - le 06/11/2012
Au Clubhouse de Paris, quai de Jemmapes, des membres de la structure participent à un atelier informatique.
Le Clubhouse aide à l'insertion des personnes traitées pour troubles mentaux.
Ils étaient étudiants, patrons de PME, artisans ou salariés. Ils ont été diagnostiqués comme bipolaires ou psychotiques. Leur univers s'est effondré. Leurs proches confrontés à ces maladies méconnues et stigmatisées n'ont pas toujours tenu le coup et les ont parfois abandonnés. Malgré tout, pris en charge par le Clubhouse, ils ont pu se reconstruire, recréer des liens, se refaire des amis, des amours, retrouver du travail. Ils sont venus témoigner, lors d'un déjeuner organisé récemment par l'association Clubhouse Franceprésidée par Philippe Charrier, sous l'égide de la Fondation Caritas France.
Des patrons de grandes entreprises étaient présents à cette réunion. Sensibilisés à la problématique de la maladie mentale, souvent d'ailleurs par une personne malade dans leur propre entourage, ils ont décidé de soutenir le Clubhouse en proposant des offres d'emploi de transition, des aides à l'insertion professionnelle, ou encore des dons.
Un concept américain
Le Clubhouse, lieu d'activité non médicalisé a été créé, pour l'instant seulement à Paris, pour et avec des personnes fragilisées par des troubles mentaux, toutes suivies sur le plan médical. L'objectif est de faciliter la socialisation et l'insertion professionnelle, rudement mises à mal par l'irruption de la maladie.
Le concept est né aux États-Unis en 1948 à New York, lorsqu'un généreux donateur a, pour la première fois, mis un local à la disposition de personnes ayant une maladie psychiatrique pour qu'elles puissent se rencontrer, s'entre-aider et retrouver du travail. Devant le succès de cette expérience dite «Fountain House», l'«International Center for Clubhouse Development» (ICCD) a été créé en 1994. Il y a plus de 350 clubhouses dans le monde. En France, le premier a ouvert ses portes en novembre 2011 au 80 quai de Jemmapes dans le Xe arrondissement de Paris. Il accueille désormais 50 personnes. D'autres devraient suivre.
En France, plus de 15 % de la population souffrent de troubles mentaux, mais ces affections restent mal connues. Et les idées les plus fausses circulent à leur sujet, malgré les progrès accomplis au cours des vingt dernières années. Lutter contre la stigmatisation par le biais de la réinsertion est devenu un défi à relever aussi important que la lutte contre la maladie elle-même. Faire savoir, répéter, que le patient est un être humain, victime d'une maladie, qui lorsqu'il est bien pris en charge, peut retrouver toutes ses potentialités surtout si la possibilité de les exprimer lui est offerte…
Prise en charge médicale
Le Clubhouse est un lieu d'accueil qui fonctionne cinq jours sur sept. La condition impérative pour être membre est d'être pris en charge correctement sur le plan médical. Les activités quotidiennes sont animées conjointement par les salariés et les membres. Ces derniers choisissent le travail et les activités qui leur conviennent. La vie quotidienne y est structurée sur le travail réel nécessaire au bon fonctionnement du Clubhouse, accueil des membres, contacts avec les absents, service de restauration, entretien des locaux, organisation d'activités récréatives, collecte de fonds, comptabilité et communication du club, accompagnement des membres en entreprise, formation et gestion des programmes d'emplois, aide à la recherche d'un logement… La réinsertion sociale par le travail, mise en œuvre dans le cadre d'un programme d'«emplois de transition» est adossée à des contrats de partenariats conclus avec des entreprises ou des administrations partenaires.
Un conseil scientifique qui suit et guide les activités de cette structure est coordonné par le Dr Christian Gay (composé - entre autres - des professeurs Chantal Henry à Créteil, Pierre Michel Llorca à Clermont-Ferrand, Sonia Dolffus à Caen, Fréderic Rouillon à Paris et Philippe Courtet à Montpellier). Selon les évaluations des clubhouses menées à l'étranger, par rapport à d'autres patients, les membres sont plus nombreux à trouver un emploi, occupent leur poste plus longtemps et bénéficient de salaires plus élevés. Par ailleurs, le taux d'hospitalisation est réduit d'un tiers. Enfin, un nombre significatif de membres des clubs déclarent qu'ils se sont fait des amis sur lesquels ils peuvent compter. Le financement est à 95 % privé, grâce à 220 donateurs.
Le Clubhouse est un lieu d'accueil qui fonctionne cinq jours sur sept. La condition impérative pour être membre est d'être pris en charge correctement sur le plan médical. Les activités quotidiennes sont animées conjointement par les salariés et les membres. Ces derniers choisissent le travail et les activités qui leur conviennent. La vie quotidienne y est structurée sur le travail réel nécessaire au bon fonctionnement du Clubhouse, accueil des membres, contacts avec les absents, service de restauration, entretien des locaux, organisation d'activités récréatives, collecte de fonds, comptabilité et communication du club, accompagnement des membres en entreprise, formation et gestion des programmes d'emplois, aide à la recherche d'un logement… La réinsertion sociale par le travail, mise en œuvre dans le cadre d'un programme d'«emplois de transition» est adossée à des contrats de partenariats conclus avec des entreprises ou des administrations partenaires.
Un conseil scientifique qui suit et guide les activités de cette structure est coordonné par le Dr Christian Gay (composé - entre autres - des professeurs Chantal Henry à Créteil, Pierre Michel Llorca à Clermont-Ferrand, Sonia Dolffus à Caen, Fréderic Rouillon à Paris et Philippe Courtet à Montpellier). Selon les évaluations des clubhouses menées à l'étranger, par rapport à d'autres patients, les membres sont plus nombreux à trouver un emploi, occupent leur poste plus longtemps et bénéficient de salaires plus élevés. Par ailleurs, le taux d'hospitalisation est réduit d'un tiers. Enfin, un nombre significatif de membres des clubs déclarent qu'ils se sont fait des amis sur lesquels ils peuvent compter. Le financement est à 95 % privé, grâce à 220 donateurs.