26 octobre 2010

A voir: Enquête exclusive consacré au monde du travail au Japon (Anne Quélennec, psychologue, Quimper)



Le monde du travail au Japon est connu en France pour différentes raisons. Certains ont lu ou vu Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb et sont restés effarés par ce stage particulier, d'autres connaissent l'organisation du travail appelée Toyotisme appliqué dans les usines de Toyota basé sur l'autonomisation, la limitation des coûts et du gaspillage, le travail en équipe, le management par le stress, la flexibilité du travailleur, la sous-traitance et le management participatif. D'autres encore ont déjà entendu parlé de l'effroyable "karoshi" 過労死 (littéralement « mort par surtravail ») désignant la mort subite de cadres ou d’employés de bureau par arrêt cardiaque suite à une charge de travail ou à un stress trop important, reconnu là bas depuis les années 70 (elle existe aussi en France, mais on n'en parle pas).

Voici la présentation de ce documentaire, réalisé par Fabien Vinçon. Il sera diffusé dimanche 31 octobre à 22:45 sur M6.

55 heures de travail par semaine, moins de 2 semaines de vacances par an, la force de travail de ses salariés a permis au Japon de devenir la deuxième puissance économique du monde. Revers de la médaille : le Japonais est aussi un hyper-stressé qui, pour tenir le coup, doit régulièrement décompresser. Alcool, prostituées, fêtes sans limites... après le travail, tout est permis.

Avec la crise économique, les Nippons vivent dans la hantise du licenciement.
Un « déshonneur » qui, chaque année, conduit des centaines d’employés au suicide.
Pour améliorer leurs performances, les entreprises leur imposent des stages extrêmes : soumission absolue et entraînement paramilitaire. Comment cadres et ouvriers supportent-ils l’épuisement et l’humiliation ? Quels sont les risques et les bénéfices de ce conditionnement ? Nous avons suivi plusieurs jeunes Japonais lors de cette formation hors du commun.
Pour permettre aux salariés de supporter la pression, des centaines de clubs proposent aux hommes et aux femmes de se détendre après le travail. Conversation tarifée ou prostitution classique, les prestations sont mêmes parfois remboursables sur note de frais. Adrien Le Danois, un jeune Français, est devenu « hosto », une sorte de gigolo payé pour divertir ses clientes dans les bars de Tokyo. Ses soirées « décadence » sont les plus folles de la capitale.

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