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09 septembre 2014

Lire: Hôpitaux : infirmiers surchargés, mortalité en hausse

Une étude qui enfonce des portes ouvertes mais c'est toujours important de rappeler qu'une baisse des moyens alloués aux hôpitaux à des conséquences pour le personnel, pour les malades, avec, à plus ou moins long terme une vraie menace pour les services... En France, ce phénomène est probablement accentué par la contestable T2A...
Malgré ces évidences, depuis des années, les gouvernements successifs continuent d'affaiblir notre système de santé...

De nombreux articles sont consacrés  à cette étude, je vous propose celui de Science et Avenir:

Une étude établit un lien entre la surcharge de travail des infirmiers et l'augmentation de la mortalité dans 300 hôpitaux européens.
 
Augmenter la charge de travail d'un infirmier fait progresser en moyenne de 7% le risque de mortalité du patient dans le mois qui suit son admission. PHILIPPE HUGUEN / AFP Augmenter la charge de travail d'un infirmier fait progresser en moyenne de 7% le risque de mortalité du patient dans le mois qui suit son admission. PHILIPPE HUGUEN / AFP
 
INFIRMIERS. Les mesures d’austérité lorsqu’elles sont prises en milieu hospitalier peuvent avoir de funestes conséquences. C’est la conclusion de travaux publiés mercredi 26 février dans la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet. L’étude s’est attachée à évaluer l’impact d’une surcharge de travail des infirmiers ainsi que leur niveau de formation sur la survie de patients admis en chirurgie.
L’étude a compilé les données d’hospitalisation de 422 730 patients âgés de 50 ans ou plus et opérés dans 300 hôpitaux de 9 pays européens (Belgique, Royaume-Uni, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Suisse). Ces patients ont subi des opérations courantes comme celles de la hanche ou du genou, de la vésicule biliaire, des interventions vasculaires ou encore de l'appendicite.

Augmenter la charge de travail fait progresser de 7% le risque de mortalité du patient

Ces données ont été recoupées avec les résultats d'une enquête réalisée en 2009-2010 auprès de 26 516 infirmiers qui évaluait leur charge de travail ainsi que leur niveau de formation.
Résultat : augmenter la charge de travail fait progresser en moyenne de 7% le risque de mortalité du patient dans le mois qui suit son admission. Les chercheurs ont également mesuré que chaque année supplémentaire de formation des infirmiers était associée à une réduction de 7% du risque de décéder dans les 30 jours suivant l'intervention chirurgicale.
Certes, le nombre de patients morts à l'hôpital était très faible : en moyenne entre 1 à 1,5 %, selon les pays. Cependant, au sein d'un même pays, ce taux de mortalité varie largement, allant jusqu'à plus de 7 % dans les hôpitaux les plus mal lotis. Pour les auteurs de l’étude, c’est bien la surcharge de travail et le niveau de formation qui sont en cause.

Charge de travail et niveau de formation

Deux facteurs majeurs sont donc liés à cette mortalité plus élevée : une charge de travail plus importante et un niveau d'éducation plus faible des infirmiers ou des infirmières. La dotation en personnel et le niveau de formation varient grandement d'un pays à l'autre et même d'un hôpital à l'autre, notent les auteurs. En Espagne et en Norvège par exemple toutes les infirmières ont l'équivalent du niveau de licence contre seulement 28% en Angleterre. 
Dans les hôpitaux où chaque infirmière est chargée de six patients en moyenne et où 60%, ou plus, de l'équipe a le niveau licence, le risque de décès du patient dans les 30 jours est inférieur de presqu'un tiers à celui des établissements où chaque infirmière a à sa charge huit patients et où seulement 30% d'entre elles possèdent ce degré d'éducation.

Des économies qui affectent la santé des patients

À chaque patient supplémentaire par infirmier correspond une hausse de 7% du risque de mort pour le patient. Et, chaque augmentation de 10% de la proportion d'infirmière qualifiée niveau licence se traduit par une baisse de 7% de la mortalité, calculent-ils.
Les auteur avertissent que la réduction des effectifs infirmiers par souci d'économie pourrait affecter l'état de santé des patients. À l'inverse, mettre davantage l'accent sur l'éducation de cette profession pourrait réduire des décès évitables à l'hôpital.
"Ces résultats suggèrent qu'un niveau sûr de personnel infirmier pourrait contribuer à réduire la mortalité chirurgicale, et remettre en question l'idée largement répandue que l'expérience des infirmières et plus importante que leur formation/éducation", estime le Pr Linda Aiken (États-Unis, University of Pennsylvania's School of Nursing), premier auteur de l'étude.

09 mars 2014

Voir: Hôpital: Attention, fragile

Infrarouge, sur France 2, propose un documentaire inédit de Stéphane Molez et Thierry Kübler mardi 11 mars 2014 à 22.50.







Documentaire.
Réalisé par Stéphanie Molez et Thierry Kübler.
Produit par Zadig Productions.
Avec la participation de France Télévisions, Centre national du cinéma et de l'image animée et La Procirep - Société des producteurs et de l'ANGOA.
Un docteur interniste, un chirurgien proctologue et un médecin urgentiste : en suivant ces trois personnages dans trois hôpitaux, Hôpital, attention : fragile s’attache à capter le face à face singulier qui se noue avec leurs patients. Médecins physiquement épuisés, psychologiquement éprouvés par leurs conditions de travail ; patients oscillant entre soumission et défiance vis à vis du corps médical : en adoptant tantôt le point de vue du malade, tantôt celui du médecin, le film explore les ressentis et les non-dits qui tissent leurs relations. L’hôpital public assume encore ses missions, vaille que vaille, mais pour combien de temps encore ?
La case Infrarouge invite les téléspectateurs à réagir et commenter les documentaires en direct sur twitter via le hashtag #infrarouge


Hôpital : attention, fragile ! par Telerama_BA
Pour  comprendre l'origine des maux de l'hôpital, la souffrance du personnel hospitalier et les difficultés rencontrées par les malades, écoutez la conférence sur la santé organisée par les économistes atterrés en janvier 2014:
http://www.atterres.org/vid%C3%A9o/conf%C3%A9rence-d%C3%A9bat-sur-la-sant%C3%A9-le-23-janvier-2014


04 novembre 2011

L’hôpital en réanimation. Le sacrifice organisé d’un service public emblématique

Bertrand Mas - Frédéric Pierru - Nicole Smolski - Richard Torrielli
L’hôpital  en réanimation
Le sacrifice organisé d’un service public emblématique
éditions du Croquant
2011


Présentation de l'éditeur

Non l’hôpital public n’est pas mort ! Car il soigne toujours, et plutôt bien. L’immense majorité d’entre nous lui voue un attachement fidèle, tous les sondages en témoignent !
Un chantier de mise en pièces de l’hôpital, dont les meilleurs morceaux sont promis au privé, est aujourd’hui interdit au public : interdit au secteur public d’y prospérer pour le bien de tous, interdit au citoyen d’y inscrire ses désirs en vertu de la loi d’airain de concepts idéologiques surannés qui ont fait ailleurs la preuve de leur inanité.
Dans ce livre, des sociologues, des politistes, des médecins, des économistes, des psychologues sont à son chevet, non pour adoucir sa fin en d’improbables soins palliatifs, mais bien pour réanimer l’énergie nécessaire à tous les acteurs de la santé dans ce pays.
Ils vous livrent les clés pour reconstituer le puzzle de la politique aujourd’hui en œuvre, qui plutôt que guérir l’hôpital d’une maladie dont il souffrirait, hâte sa disparition en lui inoculant le virus sournois et malfaisant du néolibéralisme qui infecte les services publics.
Cet ouvrage est dédié à chacun d’entre nous, décidé à sauver ce qui a été, est, ou sera une étape de notre destin.
Nicole Smolski est médecin anesthésiste-réanimateur en chirurgie digestive et transplantation hépatique à Lyon, présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers ­anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E).
Bertrand Mas est médecin anesthésiste-réanimateur pédiatrique, président du groupe Pasteur Mutualité Provence-Corse-Méditerranée, vice-président du SNPHAR-E.
Richard Torrielli est médecin anesthésiste-réanimateur des hôpitaux publics à Bordeaux, en unité d’anesthésie-­réanimation de gynécologie-obstétrique, membre du conseil d’administration du SNPHAR-E depuis 1974.
Frédéric Pierru, sociologue, est chargé de recherche au CNRS-IRISSO – Université Paris Dauphine (UMR 7170).