30 août 2014

Sujet toujours d'actualité: Concilier vie pro et vie perso: 12 astuces de pros pour les femmes


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Marlène Schiappa, l'auteur du blog Maman travaille et du livre "les 200 astuces de Maman travaille" propose 12 conseils de pros sur le site du Huffington Post


Alors que le travail exige toujours plus de productivité, de disponibilité, et d'autres mots en "té", la vie personnelle apporte aussi son lot de contraintes entre fournitures scolaires, vie de couple chaotique et parents malades (dans un ordre non nestorien). C'est en me demandant "comment font les autres pour tout concilier?" que j'ai créé il y a 7 ans le blog et le réseau Maman travaille. Pour Les 200 astuces de Maman travaille, je suis allée à la rencontre de pros, des gens qui concilient vie pro intense et vie perso épanouissante et qui m'ont livré leurs astuces... En voici certaines.

1/ Assumer, oui. Positiver de force, non.
Pour la psychothérapeute Isabelle Constant, on peut assumer avec sérénité et bonne humeur nos choix. En revanche, il est vain de se forcer à positiver. "Je ne vois pas comment on peut se forcer à sourire le jour du retour au travail, si l'on avait envie de rester chez soi avec son bébé. En revanche, on peut être honnête avec soi-même et se souvenir des raisons qui nous ont poussé à prendre cette décision. Et l'assumer !"
2/ Entreprendre un bilan de compétences
Spécialiste de la gestion de carrières au féminin et cofondatrice de Happy Families, Garance Yverneau suggère à toutes les personnes rencontrant des difficultés de conciliation vie pro/vie perso d'entamer un bilan de compétences pour y voir plus clair dans leurs aspirations. "Il peut être pris en charge financièrement, dans le cadre du droit à la formation continue."
3/ Se concentrer sur son propre bonheur
Dans les avions, on demande aux adultes de placer le masque à oxygène sur eux avant de le placer sur leurs enfants. La logique est imparable: si l'adulte ne peut pas respirer, il ne peut pas aider l'enfant à respirer! "C'est la même chose dans la vie" affirme Marianne Dorell, rédactrice en chef du magazine Parole de Mamans. "Mon propre bonheur est la clé de tout. C'est un pédiatre qui m'a fait prendre conscience de cela, je lui demandais si je devais donner des carottes ou des choux-fleurs à mon fils et lui m'a fixé en me demandant: Sinon, ça va, vous?"
4/ Abuser des clés 3G
Jessica Cymerman, auteure du blog Serial Mother et co fondatrice de l'agence de baby-sittings online, lance: "Avec 3 enfants, ce qui me permet de durer, c'est de partir à la campagne dès que possible avec un ordinateur et une clé 3G." Michèle Fitoussi, ex éditorialiste au magazine ELLE et créatrice du Paris des femmes, raconte aussi: "Quand on m'a demandé ce que je voulais, je n'ai pas réclamé de promotion ou de poste de manager: j'ai dit que je voulais travailler de chez moi. C'est ce qui m'a permis d'élever mes enfants et de me lancer dans tant de projets différents, en même temps!"
5/ Prendre soin l'un de l'autre dans le couple
Formatrice RH et écrivain, mère de 5 enfants, Marie Lafragette, 31 ans, explique: "Chaque soir, quand mon mari rentre du travail un peu après moi, il prend le relais à 100% et se défonce pour les enfants: bains, devoirs, dîners des enfants, il gère tout. Pendant ce temps, je prépare notre dîner à nous - un plat maison, le plus souvent - et nous savourons notre soirée en amoureux." Cette routine instaure un climat bienveillant, où l'on prévient les besoins de l'autre. Valable que l'on ait des enfants ou pas, dans un couple hétéro ou homo.
6/ Prioriser sans culpabiliser
La coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, Barbara Pompili, mère d'une fille de 10 ans en garde alternée, estime que la culpabilité ne résout rien et retire du plaisir à ce que l'on fait. "Je me consacre à 100% au moment présent. Il faut revoir l'organisation des horaires de travail. Mais quand je suis en séance ou en cérémonie protocolaire, je ne pense pas au cours de danse de ma fille."
7/ Se sécuriser financièrement et socialement
Les pauses sont de plus en plus fréquentes dans les carrières. Simone de Beauvoir expliquait qu'une femme doit "gagner de quoi vivre et de quoi faire vivre ses enfants." Néanmoins, avec 350.000 places en crèches manquantes et des congés parentaux pris à 98% par les mères, les parcours professionnels des femmes sont de plus en plus précaires. Avec des conséquences sur leur retraite ou leur reprise d'activité professionnelle... Consciente de cet état de fait, Marine, du blog Une Chambre à moi, a décidé d'organiser sa situation de mère au foyer. "Nous considérons que l'argent gagné par mon mari est l'argent du couple" explique-t-elle. "Nous sommes allés voir notre banque et avons pris des mesures pour mettre de l'argent de côté pour moi, ma retraite, que je ne me retrouve pas démunie."
8/ Se passer du feu vert des autres
Chacun a une idée très précise de ce que vous devriez faire, "faukon", "yaka"... Pour les éviter, Selma, fondatrice du site Apollinepoint, recommande de se passer de l'avis de tous avant de prendre une décision que l'on estime bonne pour soi. "Osez. Maintenant. Ici. Des portes s'ouvriront que vous n'imaginez même pas..."
9/ Adopter un rythme scandinave
Ovidie, scénariste et auteure de plusieurs livres sur l'érotisme et/ou la philosophie, réussit à tout concilier en adoptant un rythme de vie scandinave. "Je commence ma journée très tôt, je déjeune sur le pouce et je n'accepte aucun rendez-vous après 17 heures. Pour préserver ma vie personnelle et familiale, je ne mets strictement jamais les pieds dans les dîners ou les cocktails. Je n'invite aucune relation professionnelle à mon domicile et je n'amène jamais mon enfant quelque part où je pourrais être reconnue."
10/ Trouver des appuis dans son environnement
Laurence Cocandeau-Bellanger, maître de conférences en psychologie sociale à l'Université de l'Ouest à Angers, recommande de ne pas chercher à être le meilleur ou la meilleure partout, tout le temps. Et d'accepter de déléguer. Lors des formations "Maman travaille", je demande toujours aux participant-es de choisir une tâche qu'ils accomplissaient, qu'ils délégueront désormais à quelqu'un. Bien sûr, ce quelqu'un peut être le conjoint ou la conjointe quand il y en a un/e; mais également un grand-parent, un baby-sitter, voire une personne avec qui l'on échange des services ou des "tours de garde" des enfants.
11/ Conserver une activité professionnelle même quand...
Outre l'aspect matériel, travailler permet de mobiliser les neurones des parents sur un autre sujet que la maladie ou le handicap de leur enfant. Une sorte de "respiration" vitale. Stéphanie, mère de Noam, scolarisé à Futura School, un établissement spécialisé dans l'autisme: "J'ai parfois eu la tentation d'arrêter de travailler au regard du parcours de soin compliqué de Noam, avec horaires imposés par le CMPP (centre médico psycho pédagogique). Mais continuer à travailler me permet d'avoir une indépendance financière, même relative (à 80%)".
12/ Alterner les congés maladies avec son conjoint
80% des tâches ménagères sont en moyenne accomplies par les femmes, qui gagnent 27% de moins que les hommes et dorment 2 heures de moins par nuit, d'après la dernière étude Maman travaille. Alors Yves Deloison, auteur de L'homme, le nouveau sexe faible (éditions First) recommande de partager les absences pour enfant malade. Pour lui, les hommes ont tout à gagner à se saisir des possibilités de congés parentaux, paternité, et autres. Légalement, rien n'oblige les femmes à assumer seules les maladies de leurs enfants. Comme lui, Benjamin, père au foyer du blog Till the Cat ou Isabelle Germain, fondatrice du site Les Nouvelles News et membre du Haut conseil à l'égalité, recommandent à leur manière dans Les 200 astuces de Maman travaille de ne plus genrer les congés. Ainsi, la conciliation vie pro/vie perso deviendra une question majeure pour toutes... et tous.

Lire aussi:
- Devenir mère et réussir sa vie professionnelle
- Ecouter: mères débordées

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