Des entreprises commencent à s'inquiéter des répercussions économiques d'une organisation des tâches de plus en plus épuisante et stressante. Certaines tentent des aménagements, comme cette multinationale installée à Hambourg qui a mis en place un programme d'aide aux employés confié à un cabinet extérieur. Ou ces deux mutuelles de santé qui se font accompagner dans leur fusion par une «ethnologue des entreprises» chargée de détecter les points de friction. Mais est-ce suffisant pour traiter en profondeur ce que Johannes Siegrist, sociologue du travail qui commente et replace dans un cadre sociétal plus large ces exemples concrets, appelle une «crise de la gratification professionnelle» ? Plusieurs intervenants soulignent que mieux vaudrait oeuvrer pour un monde du travail stable que de privilégier les actions de psychothérapie.
En Allemagne, le nombre d'arrêts de travail liés à un problème psychologique a augmenté de 75% en dix ans. Les salariés concernés tentent généralement de cacher le motif de leur absence. Et quand ils sont au travail, ils consacrent leur énergie à garder le masque. C'est ce qu'ont fait Jutta Seiler, puéricultrice depuis 25 ans dans un hôpital de Berlin, Birte Kreitlow, fonctionnaire du Land de Berlin, Günter Ebner, ancien militaire devenu vendeur automobile, et René Bidmon, tuyauteur-soudeur dans une entreprise de BTP. Sur les cinquante personnes contactées par la réalisatrice, eux seuls ont accepté de raconter comment ils ont vécu leur maladie en situation professionnelle, qu'elle ait été diagnostiquée comme dépression, burn-out, trouble bipolaire ou alcoolisme.
Souffrance au travail, stress, mal-être, démotivation, épuisement ?
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