"Une vraie bonne nouvelle", "Le meilleur chiffre depuis février 2008", "Un succès encourageant", "un nouveau signe tout à fait clair", " le gouvernement a bien fait de ne pas baisser les bras et de miser sur une politique active de l'emploi": il est bien agréable de voir enfin des personnalités politiques heureuses et encourageantes lorsqu'il est question d'emploi... En juin, puis en juillet, le nombre de chômeur a baissé. Pour le mois de juillet, il s'agit d'une baisse de 0.5% (soit plus de 14000 personnes) de la catégorie A, avec un petit bémol, cette chute concerne surtout les jeunes, mais aucune amélioration n'est visible pour les seniors qui, rappelons le, sont désormais censés travailler plus longtemps. La catégorie A ? De quoi s'agit-il ?
Voici l'explication de l'INSEE:
catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;
catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).
Le chiffre annoncé ne prend donc en compte que les personnes n'ayant eu aucune activité, et ceci uniquement en métropole car pour une raison mystérieuse, les DOM TOM n'y sont que rarement comptabilisés. Ce qui veut dire qu'une personne ne figure plus en catégorie A soit:
- parce qu'elle a trouvé un travail
- parce qu'elle a eu une activité provisoire plus ou moins longue (mission intérim, CDD...)
- parce qu'elle est tombée malade ou parce que le Pôle Emploi lui a proposé un poste
- parce qu'elle bénéficie d'un contrat aidé
- parce qu'elle a été radiée.
Or justement, concernant les radiations, plusieurs journaux dont le Canard Enchaîné et le Nouvel Obs s'inquiétaient d'un nombre accru de radiations abusives (par exemple, un demandeur d'emploi radié parce que son portable s'est éteint pendant l'appel de son conseiller ou une autre parce qu'elle avait dix minutes de retard lors de son RV au Pôle Emploi. (cf article du Nouvel Obs). Un livre, Confessions d'une taupe à Pôle Emploi de Gaël Guiselin et Aude Rossigneux dénonçait déjà en mars 2010 les directives très claires attendant le déploiement d'efforts importants pour sortir le plus de personnes possibles de cette fameuse catégorie A.
D'ailleurs, si on consulte les communiqués du Pôle Emploi, les chiffres du site http://www.emploi.gouv.fr/ sont éloquents:
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégories B et C s’établit à 1 287 200 en France métropolitaine fin juillet 2010. En juillet, le nombre de ceux de catégorie B augmente de 0,5 % (+7,3 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C est en hausse de 2,3 % (+19,4 % sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégories A, B, C s’établit à 3 963 800 en France métropolitaine fin juillet 2010 (4 208 300 en France y compris Dom). Ce nombre croît de 0,1 % (+5 300) au mois de juillet. Sur un an, il augmente de 8,1 %."
Autre remarque que je tiens à partager, est-il merveilleux et encourageant que le nombre de postes à pourvoir augmente en juin (période des soldes) et en juillet-août (contrats saisonniers, jobs d'été, remplacement de salariés en vacances) ? D'ailleurs, qui profite le plus des jobs d'été ? Les jeunes. Ceux-là justement qui sont moins nombreux dans la catégorie A.
Enfin, la durée d'affiliation au Pôle Emploi ne peut excéder 24 mois pour les moins de 50 ans et 36 mois pour les plus de 50 ans. Or, quand la France est-elle entrée en récession, entraînant une vague de suppression de postes ? Il y a deux ans, ce qui concerne donc immédiatement les plus jeunes qui arrivent en fin de droit et quittent la catégorie A et pas encore les seniors qui y restent encore 1 an.
Alors sans vouloir jouer les rabat-joies, je ne vois pas de quoi se réjouir, surtout quand le secrétaire d'État à l'Emploi précise dans ces interviews qu'il ne faut pas s'attendre à ce que les mois à venir soient aussi bons.
Voici l'explication de l'INSEE:
catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;
catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;
catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).
Le chiffre annoncé ne prend donc en compte que les personnes n'ayant eu aucune activité, et ceci uniquement en métropole car pour une raison mystérieuse, les DOM TOM n'y sont que rarement comptabilisés. Ce qui veut dire qu'une personne ne figure plus en catégorie A soit:
- parce qu'elle a trouvé un travail
- parce qu'elle a eu une activité provisoire plus ou moins longue (mission intérim, CDD...)
- parce qu'elle est tombée malade ou parce que le Pôle Emploi lui a proposé un poste
- parce qu'elle bénéficie d'un contrat aidé
- parce qu'elle a été radiée.
Or justement, concernant les radiations, plusieurs journaux dont le Canard Enchaîné et le Nouvel Obs s'inquiétaient d'un nombre accru de radiations abusives (par exemple, un demandeur d'emploi radié parce que son portable s'est éteint pendant l'appel de son conseiller ou une autre parce qu'elle avait dix minutes de retard lors de son RV au Pôle Emploi. (cf article du Nouvel Obs). Un livre, Confessions d'une taupe à Pôle Emploi de Gaël Guiselin et Aude Rossigneux dénonçait déjà en mars 2010 les directives très claires attendant le déploiement d'efforts importants pour sortir le plus de personnes possibles de cette fameuse catégorie A.
D'ailleurs, si on consulte les communiqués du Pôle Emploi, les chiffres du site http://www.emploi.gouv.fr/ sont éloquents:
"Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s’établit à 2 676 600 en France métropolitaine fin juillet 2010. Ce nombre baisse par rapport à la fin juin 2010 (-0,5 %, soit -14 400). Sur un an, il croît de 5,4 %.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégories B et C s’établit à 1 287 200 en France métropolitaine fin juillet 2010. En juillet, le nombre de ceux de catégorie B augmente de 0,5 % (+7,3 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C est en hausse de 2,3 % (+19,4 % sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégories A, B, C s’établit à 3 963 800 en France métropolitaine fin juillet 2010 (4 208 300 en France y compris Dom). Ce nombre croît de 0,1 % (+5 300) au mois de juillet. Sur un an, il augmente de 8,1 %."
Autre remarque que je tiens à partager, est-il merveilleux et encourageant que le nombre de postes à pourvoir augmente en juin (période des soldes) et en juillet-août (contrats saisonniers, jobs d'été, remplacement de salariés en vacances) ? D'ailleurs, qui profite le plus des jobs d'été ? Les jeunes. Ceux-là justement qui sont moins nombreux dans la catégorie A.
Enfin, la durée d'affiliation au Pôle Emploi ne peut excéder 24 mois pour les moins de 50 ans et 36 mois pour les plus de 50 ans. Or, quand la France est-elle entrée en récession, entraînant une vague de suppression de postes ? Il y a deux ans, ce qui concerne donc immédiatement les plus jeunes qui arrivent en fin de droit et quittent la catégorie A et pas encore les seniors qui y restent encore 1 an.
Alors sans vouloir jouer les rabat-joies, je ne vois pas de quoi se réjouir, surtout quand le secrétaire d'État à l'Emploi précise dans ces interviews qu'il ne faut pas s'attendre à ce que les mois à venir soient aussi bons.
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